Par une
exposition, notre association a célébré le 71° anniversaire de la libération de
Milly de l'occupation nazie.
144 ans
plus tôt, le canton était libéré d'une autre occupation militaire due à la
défaite des armées impériales contre la Prusse.
Le maire de
Dannemois écrira que « dès les premiers jours de septembre 1870, les
habitants ... se sont vivement émus à la vue de l'émigration presque générale
qui avait lieu parmi les plus forts
cultivateurs qui abandonnaient leurs domicile et qui se retiraient de
l'autre côté de la Loire. C'est ainsi que la route départementale n° 30
d'Argent à Champrosay, et celle n° 54 de Melun à Milly étaient constamment
encombrées de voitures chargées de provisions, suivis de troupeaux de moutons,
vaches et chevaux emmenés par leurs propriétaires qui devant les troupes
ennemies et qui abandonnaient les villes et les environs de Meaux, Tournan,
Coulommiers, Brie-comte-Robert, Melun, Corbeil etc.
Les
émigrants logeaient où ils pouvaient, tantôt dans l'intérieur des villages ou
bourgs, tantôt en dehors, selon la possibilité de le faire. C'est ainsi que les
halles, places publiques et promenades de Milly, Malesherbes, Pithiviers,
Orléans, etc. se trouvèrent encombrées de ces voyageurs avec leur matériel de
culture. »
D'un
certain côté, heureusement que les routes dont il est question avaient été,
vingt ans plus tôt, « redressées »
et élargies, frappant d'alignement les maisons des villages traversés.
Le maire
est autorisé à donner des secours à tous Français qui justifiera en avoir
besoin et décide à l'avance que les dépenses occasionnées par cette mesure
seront acquittées aussitôt que possible sur les premiers fonds libres de la
commune. »
Très
rapidement, le département fut occupé et les armées ennemies réquisitionnèrent
de quoi alimenter leurs hommes et leurs chevaux. La pénurie provoqua un afflux
de commerçants à Milly qui obligea la municipalité à édicter, en date du 16
octobre 1870 ; « Des marchands revendeurs, ainsi que d'autres
personnes non patentées et étrangères à la localité, enlèvent une grande partie
des marchandises aussitôt qu'elles sont exposées sur le marché, notamment le
beurre, de sorte que l'approvisionnement pour les habitants de Milly devient
difficile et coûteux. …..
Le
Conseil municipal, à l'unanimité, décide qu'il y a urgence de faire cesser cet
état de choses par un arrêté qui interdira aux marchands revendeurs d'acheter
sur le marché, des denrées alimentaires avant une heure de l'après-midi. »
Cette priorité des uns par rapport aux autres se retrouve également dans arrêté municipal de Milly en date du 25 novembre 1843 sur la police des Foires et Marchés où l'on pouvait lire :
Article
9 : Les enfants et autres personnes indigentes ne peuvent, sans permis du
Maire, balayer et ramasser les grains et grenailles qu'après le marché
entièrement fini ; il est interdit à toute autre personne de balayer et
ramasser lesdits grains, ce droit étant réservé aux indigents de la ville
porteurs d'une permission.
Article
10 : Les habitants propriétaires de volailles, canards, oies, dindons,
etc., ne peuvent les lâcher et laisser courir sur la place du marché qu'après
le balayage de cette place.
Cette
réglementation sera renouvelée le 23 septembre 1861.
Puis la
République fera en sorte que les bureaux de bienfaisance institués par la
Révolution soient plus efficaces. Ces derniers ont été remplacés par les CCAS.
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